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L’ARGUMENTAIRE 

S.O.L.I.D.E de la pétition

 

S pour Sécurité

O pour Ordre Public

L pour Législation

I  pour Intérêt Général

D pour Dépenses

E pour Environnement

 (6). E  comme ENVIRONEMENT : UN NON SENS ECOLOGIQUE

 

61. Zones de Nourricerie à Bars (ZNB)

62. Les filets, des engins non sélectifs à exclure des ZNB

63. Le projet BARGIP et l’action « nourricerie »

 

 

61. Zones de Nourricerie à Bars (ZNB)

 

La pétition dénonce une  technique déloyale, violente, bruyante et non sélective mise en œuvre dans une zone de Nourricerie à BARS  ultra -sensible qu’il faudrait au contraire protéger.

 

Tous les juvéniles de bars francs et de bars mouchetés se réfugient dans ces Zones de Nourricerie à Bars (ZNB) archi connues et répertoriées en Grande-Bretagne (BNA pour sea Bass Nursery Areas) qui en protège 37 depuis 25 ans. Chez nous, la liste est longue avec tous les estuaires et les baies, les étangs salés méditerranéens et nos fameuses baïnes qui sont l’équivalent de « petites baies ». Ce sont des zones biologiquement ultra-sensibles, des biotopes fragiles regroupant à la fois « l’estran », la « zone de balancement des marées » dont font partie intégrante  les « baïnes », véritables nurseries pour les alevins de nombreuses espèces. Cette observation est valable dans le monde entier. A la belle saison, les juvéniles devraient y trouver protection et nourrissage : ils y sont quotidiennement dérangés et décimés par des filets qui ne sont pas et ne seront jamais sélectifs.

Enfin ces zones devraient être protégées des nuisances sonores et mécaniques,  par respect autant pour les poissons que pour les personnes.

 

Extrait de l’article « Zoom sur le "repos biologique", élément d'un dispositif pour une exploitation durable » IFREMER, 2006 :

 

"La protection des nourriceries : les jeunes poissons ont bien souvent des lieux de vie distincts de ceux des adultes. A proximité des côtes, dans les baies et les estuaires, le type de fond, la température et la nourriture conviennent à leur développement. Mais les habitats de ces nourriceries sont parfois détériorés par les multiples usages de la mer côtière : pollutions, extraction de sable et graviers, rejets de boues … et par la pêche elle-même (chalutage et dragage à proximité des côtes, par exemple). La protection des nourriceries est vitale pour le renouvellement des stocks. C’est l’un des objectifs des aires marines protégées.

 

 

 

 

62. Les filets, des engins non sélectifs à exclure des ZNB

 

La maille minimale du filet pour la licence bar est de 100 mm et il faudrait croire qu’elle devrait permettre de capter des poissons d’un poids moyen de 1kg2 (« Les Filets maillants » de Gérard DESCHAMPS).

Nous étions 12 ou 15 pêcheurs ce dimanche 6 septembre 2015 sur la plage des Bourdaines, sur la commune de SIGNOSSE. Nos leurres étaient systématiquement attaqués par des poissons de 30 à 35 cm, pas un à 40. En 20 minutes, 5 ou 15 poissons avaient été piqués et relâchés par chacun: soit 100 à 150 poissons, un bon échantillonnage. Le bateau de CAPBRETON nous a refait le coup, vers 7h20 : 150 à 250 poissons ont été sinistrement avalés par le vire filet, les mêmes poissons que les nôtres bien sûr, et pas un n’a été démaillé. Bien au contraire, le bateau a foncé 500 m plus haut pour refaire la même chose avec un 2nd filet. Celui-ci aussitôt rempli, il a bien fallu rentrer au port à 8h00 pour démailler cette masse de juvéniles. Ces filets ne sont sélectifs que dans les livres d’IFREMER où en effet ils ne retiennent que les espèces crédules dont je ne fais pas partie. Le respect des mailles ne concerne pas que les pêcheurs sportifs.

 

Ce jour-là, très peu de poissons arrivaient à 36 cm.

 

Autre extrait de l’article « Zoom sur le "repos biologique", élément d'un dispositif pour une exploitation durable » IFREMER, 2006 :

 

"La sélectivité : la protection des juvéniles est indispensable. Elle permet aux jeunes poissons de grandir, de devenir adultes et de participer à la reproduction. Taille (ou poids) limite de capture, utilisation de maillages correctement dimensionnés et montés, changement d’engin sont des mesures bien connues. Une forme de sélectivité consiste aussi à ne pas pêcher là où se concentrent les jeunes poissons."

 

 

 

63. Le projet BARGIP et l’action « nourricerie »

 

 

Le projet BARGIP (Gestion Intégrée des Populations de Bars de l’Atlantique Nord-Est) est organisé en 5 « actions » principales dont l’action « nourricerie » qui étudie justement cet aspect fondamental.

 

« Les modèles d'évaluation de stocks, et donc d’élaboration de propositions de gestion, doivent être alimentés par des données de capture (tonnages, saisonnalité des captures, distributions en tailles et âges par métier, sex-ratio…), mais aussi par des indices d’abondance en juvéniles. Ces indices d’abondance sont primordiaux car ils permettent de prédire l’importance des recrutements à venir, c’est-à-dire le nombre de jeunes individus qui entreront au sein du stock exploitable dans les années futures. Selon que les reproductions passées ont été fructueuses ou pas, et en fonction de la survie des juvéniles au cours de leurs toutes premières années (variable selon les conditions hydro climatiques/météorologiques qu’ils auront rencontrées, ou de la prédation qu’ils auront subie), les mesures de gestion à mettre en œuvre peuvent être fort différentes. L’action « Nourriceries » a pour objectif, en travaillant sur les deux zones pilotes que constitueront la rade de Brest et la baie de Douarnenez, de mettre au point entre 2014 et 2016 un protocole permettant de produire des indices annuels d’abondance en juvéniles de bar. A partir de 2017, l’identification des principales nourriceries de l’espèce le long des côtes de l’Atlantique du Nord Est pourra être envisagée, et le suivi pérenne d’une à deux nourriceries majeures par façade pourrait ensuite être initié afin de nourrir les modèles de stocks du CIEM. »

 

 

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